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Au milieu du XXe siècle le devenir des vestiges fortifiés fait l’objet d’une vaste réflexion de la part des pouvoirs publics. Neuf cents ans d’architectures fortifiées ont laissé de profondes traces dans le sol et marqué à jamais l’identité nationale.

La réhabilitation des ouvrages de défense en patrimoine culturel touristique débute réellement vers 1980. Un concept de sauvegarde du patrimoine est élaboré conformément aux chartes internationales en vigueur. Cette mise en valeur s’accompagne parallèlement d’un programme pédagogique d’interprétation du patrimoine. Ainsi, grâce à une promenade didactique, les visiteurs ont la possibilité de comprendre le sens historique de ces architectures.

Ces projets se concrétisent aujourd’hui par la réalisation de deux itinéraires culturels intitulés « Wenzel » et « Vauban » et par l’aménagement d’un Musée de la Forteresse dans l’ancien Fort Thüngen.

Depuis plusieurs années maintenant, le succès de ces projets permet aux visiteurs étrangers de découvrir un patrimoine fortifié classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1994.

1 - La recherche historique

Le patrimoine culturel est le reflet des civilisations disparues. Qu’il soit civil, militaire, industriel ou religieux, il témoigne des modes d’organisation politique, économique et sociale ainsi que des courants de pensées scientifiques, techniques et artistiques des sociétés passées.

La recherche historique est par conséquent, une étape indispensable d’interprétation du patrimoine. Elle s’appuie sur les résultats des fouilles archéologiques, des recherches archivistiques et des études architecturales, afin de définir l'évolution du site dans le temps et dans l’espace.

Autres sources d’interprétation : 

- les inventaires du patrimoine, 
- les cadastres, 
- la base de données Mérimée, 
- les recherches iconographiques, 
- les études de dendrochronologies, 
- les études numismatiques, 
- les analyses ostéologiques et anthropologiques, 
- etc…

Dans le cadre de projets de restauration et d’animation du patrimoine, l'étude historique est utilisée comme un outil de travail permettant l'identification du site et l'élaboration de piste de valorisation.

Cette double approche de l'étude nous renvoie inéluctablement à nous intéroger sur la place du patrimoine dans la société contemporaine, en d'autres termes, comment concilier le plus fidèlement possible l'héritage du passé avec des programmes culturels pédagogiques ?

Le patrimoine en effet, est l’expression de notre passé. Il importe de le transmettre le plus intelligemment possible aux générations futures, de manière à ce qu’elles aient un reflet objectif de l’évolution des lieux qu’elles habitent.

Quelques axes de recherche :

- Comprendre l’évolution des architectures dans le temps et dans l’espace.
- Définir la spécificité de l’ouvrage par rapport aux autres éléments du patrimoine.
- Mesurer sa place au sein du cadre bâti.
- Analyser l’état et les causes de dégradation en fonction des époques de construction, des matériaux employés, des régions, des facteurs climatiques.

Lieux de recherche :

- Bibliothèque Nationale de France
- British Library
- Bibliothèque Nationale du Luxembourg
- Service Historique de la Défense
- Services de l’inventaire général du patrimoine 
- Archives nationales
- Archives départementales
- Archives communales
- Etc.

Depuis son origine jusqu'à nos jours, la croissance urbaine de la ville de Luxembourg s’est faite en continu selon quatre phases d’évolution.

Si la notion de défense reste le dénominateur commun des deux premières phases, la notion de patrimoine culturel caractérise celui des deux dernières. 

Grâce aux nombreuses fortifications qui façonnent encore aujourd’hui le paysage urbain de Luxembourg, il est possible d’interpréter les différentes phases de croissance urbaine et d’imaginer l’impact de la guerre sur le devenir de la ville.

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